Coulan est de passage à Amsterdam et profite de l'occasion pour adresser cette lettre à JA à qui, pour une raison qu'il n'arrive pas bien à saisir, il n'a pas écrit depuis bien longtemps. Il a quitté Jurieu et remplace un pasteur [Salve] dans les Flandres hollandaises, à Aardenburg. Cela lui permettra par la suite d'obtenir l'imposition des mains. Certes, il y vit dans une parfaite solitude, ayant seulement ses livres pour compagnons; il finira par parler aux animaux comme saint François. Voilà...
Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F) Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.C.32
Il ne sera pas dit
Coulan est de passage à Amsterdam et profite de l'occasion pour adresser cette lettre à JA à qui, pour une raison qu'il n'arrive pas bien à saisir, il n'a pas écrit depuis bien longtemps. Il a quitté Jurieu et remplace un pasteur [Salve] dans les Flandres hollandaises, à Aardenburg. Cela lui permettra par la suite d'obtenir l'imposition des mains. Certes, il y vit dans une parfaite solitude, ayant seulement ses livres pour compagnons; il finira par parler aux animaux comme saint François. Voilà de quoi horrifier son correspondant. Il a en réalité la possibilité, de temps à autre, d'aller séjourner à Amsterdam avec son père [Pierre Coulan] qui est bourgeois de cette ville et y jouit d'une petite pension. Enfin, il vivra pendant six mois et il sera mort pendant les six autres. À propos de mort, Plantat est décédé en Irlande; quant à [Jean-Philippe] Du Noyer, il est, par la grâce de Dieu, bien vivant et fait parler de lui à Londres. Devaulx [I] s'apprête à le rejoindre; Coulan, pour sa part, s'en va au synode et s'il reçoit l'imposition, s'en retrournera auprès de son troupeau. Il adresse ses salutations à plusieurs personnes de Genève.