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Lettre 4598 de Jean I Barbeyrac à Jean-Alphonse Turrettini

Groningue 22.03.1734

Je vous écrivis... par la poste

La dernière lettre de JA a confirmé ce que [Jacques-Barthélemy] Micheli du Crest lui avait écrit et qu'il avait lui-même de la peine à croire; il a répondu à celui-ci que la copie de la "Consultation" n'était jamais sortie de chez lui et qu'il n'en avait autorisé aucune copie. [Jacob] Vernet du reste ne lui avait pas manifesté la moindre intention de recopier le document et, s'il l'avait fait, Barbeyrac le lui aurait défendu ou lui aurait donné sa permission à condition que la lettre ne fût mont...

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Groningue 22.03.1734


Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 484 (f.285-286)


Je vous écrivis... par la poste


La dernière lettre de JA a confirmé ce que [Jacques-Barthélemy] Micheli du Crest lui avait écrit et qu'il avait lui-même de la peine à croire; il a répondu à celui-ci que la copie de la "Consultation" n'était jamais sortie de chez lui et qu'il n'en avait autorisé aucune copie. [Jacob] Vernet du reste ne lui avait pas manifesté la moindre intention de recopier le document et, s'il l'avait fait, Barbeyrac le lui aurait défendu ou lui aurait donné sa permission à condition que la lettre ne fût montrée qu'à JA. Toute cette affaire le gêne beaucoup; il a toujours le plus grand soin de ne pas trahir la confiance d'un consultant et il ne veut absolument pas fournir des armes supplémentaires contre un homme qui a été déjà condamné. Dans la lettre que Barbeyrac avait écrite à Micheli, il y avait des allusions à des choses que celui-ci lui avait confiées dans l'espoir que son avis lui serait favorable et, même si le Genevois ne lui avait pas demandé le silence, il estime qu'il était de son devoir de le garder, comme l'exigeait du reste l'affaire. Il souhaite autant que JA la paix de la République mais il ne pense pas que sa "Consultation" puisse y contribuer d'une façon ou d'une autre et c'est pourquoi, à son grand regret, il ne peut pas donner le consentement que JA lui demande. Les Messieurs du Conseil font trop de cas d'une lettre dans laquelle il s'est limité à dire ce qu'il pensait et à suggérer à Micheli la solution qui lui semblait la plus convenable et pour Genève et pour l'intéressé lui-même. Et même s'il a souhaité pouvoir convaincre cet homme, il n'a jamais eu à l'esprit d'acquérir par là des titres de mérite auprès du Magistrat genevois, à qui la chose devait rester inconnue. On pourra du reste dissiper sans lui la mauvaise impression que la "Consultation" a pu faire sur les esprits et il voit difficilement comment sa lettre pourrait convaincre ceux qui sont acquis aux idées qui y sont exprimées et qui sont favorables à Micheli. Il insiste donc pour que JA fasse en sorte que sa lettre ne circule point. Il remercie d'avance son correspondant pour l'exemplaire de son abrégé d'histoire ecclésiastique qu'il lui a envoyé par le biais de Pels. Il en fera un extrait pour la Bibliothèque raisonnée ; il s'étonne de ce que JA n'ait pas encore reçu l'exemplaire de Pufendorf [Le droit des gens, 1733] ; mais il a appris que [Jacques] Barrillot n'était parti de Paris que le 15 du mois.

Adresse

Genève


Lieux

Émission

Groningue

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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