Lettre 3367 de Johannes II Escher à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.E.4

Budé, Lettres, II, p.45-46. Omissions.

Je suis fort sensible

Escher remercie JA de sa dernière lettre, qui montre qu'il se souvient encore du séjour qu'il a fait à Genève et au cours duquel son correspondant lui avait témoigné son amitié. Escher a expérimenté les qualités de JA, son profond savoir, sa grande pénétration en matière de théologie, son zèle pour la réunification des protestants, sa modération dans les questions obscures et scolastiques. Quand certains théologiens crient qu'on veut abandonner la religion des pères, qu'on est athée, pélagien, arminien etc., Escher ne peut s'empêcher de se demander s'ils sont chrétiens. Pour lui exprimer ses sentiments, il transcrit un passage tiré d'une dissertation de feu [Johann Heinrich] Heidegger qui déplore la condition dans laquelle tombe une Église quand elle néglige la charité et méprise des communautés qui sont fondamentalement orthodoxes à cause de vétilles bâties sur de fausses opinions. Les députés genevois [Marc-Conrad Trembley et Jacob Chapeaurouge-Dauphin] ont fait mercredi dernier devant le Petit Conseil un discours si éloquent que Messieurs en ont eu une entière satisfaction. Zurich ne manquera pas de réfléchir aux moyens pour aider Genève à se tirer d'embarras avec le roi de Sardaigne [Victor-Amédée II].

Adresse

[Genève]

Commentaire

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre