9 Lettres

Lettre 3362 de Ludwig Christian Mieg à Jean-Alphonse Turrettini

[Allemagne] av. 22.02.1724 (?) [s.d.]

Gratissimae fuere. quas

Mieg a reçu la lettre de JA et l'en remercie; elle lui donne aussi l'occasion d'enlever certains scrupules sur la façon d'agir à l'égard des luthériens. Il ne s'étonne pas que JA et ceux qui, comme lui, ont à cœur toute la famille chrétienne, rencontrent des difficultés dans l'œuvre de réunification. On leur a souvent reproché, et jusqu'à maintenant encore, de poser des obstacles à cette œuvre salutaire; on parle de la dureté de leur cœur et du fait qu'il n'y a pas d'espoir à nourrir dans une co...

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[Allemagne] av. 22.02.1724 (?) [s.d.]


Lettre autographe, signée. Inédite. (L)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.M.21


Gratissimae fuere. quas


Mieg a reçu la lettre de JA et l'en remercie; elle lui donne aussi l'occasion d'enlever certains scrupules sur la façon d'agir à l'égard des luthériens. Il ne s'étonne pas que JA et ceux qui, comme lui, ont à cœur toute la famille chrétienne, rencontrent des difficultés dans l'œuvre de réunification. On leur a souvent reproché, et jusqu'à maintenant encore, de poser des obstacles à cette œuvre salutaire; on parle de la dureté de leur cœur et du fait qu'il n'y a pas d'espoir à nourrir dans une concorde avec les réformés. Dieu pourtant est témoin que [les réformés] ont un esprit profondément étranger aux conflits et qu'ils aspirent à instaurer une véritable concorde parmi les évangéliques. Et si on peut œuvrer pour que ceux qui croient dans le seul médiateur du Dieu unique et reconnaissent une seule voie du salut puissent servir ensemble le Seigneur, c'est avec une grande joie qu'on le fera, chacun pour ce qui est en son pouvoir, fidèles et autorités politiques. C'est pourquoi ce que certains luthériens malveillants écrivent contre eux ne correspond en rien à la réalité. Il est notoire qu'il n'y avait aucun temple pour les luthériens dans le Palatinat avant les troubles de Bohême et qu'aucun exercice public ne leur était accordé. Ensuite, pendant la guerre d'Oppenheim, ils ont occupé un temple par le bon vouloir des Espagnols et ont obtenu d'autres choses par les Suédois. Par la suite, parmi les réformés et les catholiques, il y en a eu qui ont donné une interprétation restrictive et qui auraient souhaité limiter les mots "cœterisque" aux luthériens qui, pendant la guerre, avaient pu jouir de l'exercice public de leur religion. Pourtant le sénat ecclésiastique a indiqué que l'exercice public de la religion devait être élargi plutôt que restreint et le décret sur la religion de Philip Wilhelm, publié en 1686, a permis l'exercice public pour les réformés et les catholiques partout dans le Palatinat; les luthériens aussi ont obtenu une extension de leurs droits. S'il y a eu des abus dans l'application, jamais aucun obstacle n'a été posé. Il est vrai qu'on n'a pas donné à tous ceux qui jouissaient de l'exercice public de la religion la possibilité d'exercer avec leur pasteur ce qu'on appelle des actes paroissiaux. Désormais des nobles, à l'encontre des tribunaux régionaux, empêchent que nos pasteurs réformés aient accès aux malades de leur territoire et on permet d'autant moins à ces mêmes pasteurs de baptiser les nouveaux nés réformés. Dans les lieux où il n'y a pas de pasteurs luthériens, les parents de cette confession n'ont pas le droit de recourir aux services des réformés, à moins qu'ils n'agissent à leur place en leur absence. Il fait état aussi d'autres abus dont les réformés ont été victimes. Or il est vrai que les réformés leur ont refusé la septième partie de leurs dîmes et Mieg explique à JA dans quelles circonstances cela s'est réalisé en commençant par rappeler le contexte historiques à partir du XVIe siècle, avec les alternances de droits et de suppression de ces mêmes droits qui s'ensuivirent. À partir du XVIIe siècle, les réformés ont pu jouir de leurs possessions sans être aucunement dérangés; mais récemment les conseils luthériens ont décidé, avec grande approbation des papistes et grande réprobation du Corps évangélique, de mettre en doute les droits des réformés et de demander une partie de leurs dîmes. Il ne veut pas insister sur les justes raisons de ressentiment envers les luthériens mais on ne peut que souligner le caractère inique d'une telle demande et des calomnies qui sont colportées. Pour prouver ce dire, il donne le détail de la situation financière des réformés qui est loin d'être florissante.

Adresse

[Suisse]


Lieux

Émission

Allemagne

Réception

Suisse

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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