8 Lettres

Lettre 2602 de Gottfried Wilhelm Leibniz Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Hanovre 04.07.1715

J'espere que le jeune

Leibniz a dit au jeune [Jean-Jacques (?)] de Tournes qu'il aurait souhaité que Le Clerc continuât son Histoire de la médecine; peut-être a-t-il lui-même cette intention. On a dit à Leibniz que [Jean I] Barbeyrac, qui est voisin de JA à Lausanne, l'avait attaqué dans son édition des offices de Pufendorf [Les devoirs de l'homme et du citoien, 1715] ; s'il l'a fait avec civilité, il en est content parce qu'il supporte bien les contradicteurs et apprécie les objections ingénieuses. Quo...

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Hanovre 04.07.1715


Lettre autographe, signée. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 487 (f.356-357)

Budé, Lettres, II, p.183-187.


J'espere que le jeune


Leibniz a dit au jeune [Jean-Jacques (?)] de Tournes qu'il aurait souhaité que Le Clerc continuât son Histoire de la médecine; peut-être a-t-il lui-même cette intention. On a dit à Leibniz que [Jean I] Barbeyrac, qui est voisin de JA à Lausanne, l'avait attaqué dans son édition des offices de Pufendorf [Les devoirs de l'homme et du citoien, 1715] ; s'il l'a fait avec civilité, il en est content parce qu'il supporte bien les contradicteurs et apprécie les objections ingénieuses. Quoi qu'il en soit, pour que JA puisse juger du bien fondé des réserves de Leibniz à l'égard de Pufendorf, il lui envoie un imprimé dont il ne sait pas si Barbeyrac l'a vu ou pas. Pour ce qui est de l'ouvrage de Pufendorf, il aurait fallu l'écrire tout autrement. Il a beaucoup apprécié le livre de de Crousaz sur le beau [Traité du beau] dont les définitions s'accordent avec ses principes. Et voici une affaire de la République des Lettres dont Leibniz se fait le solliciteur. Depuis longtemps il a incité Schelhammer, le célèbre professeur de médecine de Kiel, à donner de nouvelles institutions de médecine, susceptible de suppléer à ce qui manque dans Sennert; il a toutes les compétences requises pour un tel travail et il est, pour ainsi dire, neutre entre les anciens et les Modernes. Il a accédé à la demande de Leibniz et l'ouvrage est presque fait; pour la terminer, l'auteur attend cependant de trouver un libraire de mérite qui veuille s'en charger. Il demande deux écus la feuille. Leibniz en avait parlé au jeune de Tournes, car sa famille a publié souvent des ouvrages de médecine, mais il n'en a rien appris. C'est pourquoi il s'adresse à JA pour voir s'il connaîtrait un imprimeur intéressé par la chose. L'auteur est connu et a fait des ouvrages considérables dont Leibniz donne la liste. Mais ce qu'il attend encore plus, c'est l'ouvrage de théologie naturelle qu'on dit que JA prépare. C'est ce qui nous manque.

Adresse

[Genève]


Lieux

Émission

Hanovre

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève


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