Lettre 732 de Jean-Alphonse Turrettini à Bénédict II Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Ea.5.7

J'ai receu vos lettres du 3/13

Les tantes de JA [Marie I Turrettini et Barbe Pictet] sont déjà allées à Satigny et les vendanges ont commencé à Genève. JA espère qu'elles seront sinon abondantes, du moins de bonne qualité. Il n'a pas pu aller à Fontainebleau mais il a écrit à [Pierre] Stoppa pour lui demander la lettre, que ce dernier lui avait promise, du frère [Catinat de Croisille] de [Nicolas] Catinat pour le premier président du parlement de Grenoble [Pucelle], son neveu. Stoppa lui a répondu qu'il s'en acquitterait assurément mais qu'il était préférable d'attendre son retour à Paris. Il se pourrait donc que JA soit obligé de rester dans la capitale jusqu'à la mi-novembre. Il s'est réjoui d'apprendre l'arrivée à Genève de ses hardes d'Angleterre et prie son oncle Bénédict et sa tante Marie de choisir ce qui leur plaira et de distribuer le reste à qui ils le jugeront bon. S'ils préfèrent, JA s'en occupera avec eux dès son retour. Pour son chapeau, JA préfère qu'on ne le fasse pas raccommoder de peur qu'on ne le gâte, comme cela est arrivé ici à [Antoine II] Saladin. Celui que JA porte actuellement et qui le suit depuis deux ans paraît presque neuf et fait l'admiration de tous car on n'a rien ici qui vaille en matière de chapeaux. Il sera bon de mettre les portraits qui se trouvent avec les hardes un peu à l'air. Le peintre lui a conseillé de les recouvrir avec du blanc d'œuf battu puis de les laisser sécher. Il faudra ensuite les laver avec une éponge imbibée d'eau froide. Comme il n'y a rien qui presse, ils peuvent attendre son retour à moins qu'ils n'aient un peintre sous la main pour le lui faire faire. Il a trouvé chez un libraire le Mercurio de Siri; il couterait dix livres tournois. Le libraire, qui est de ses amis, s'offre de les leur prêter si la famille est intéressée contre paiement du port et de quelque chose pour le prêt. Il y a 14 ou 15 gros volumes. Pour ses livres, il se pliera aux avis de son oncle et les enverra à Joly [I] à Dijon. On lui a apporté la lettre ci-incluse pour [Bénédict] Pictet. Il est toujours à Paris avec [Germain] Colladon et la veille ils ont été invité par Pavillon. On publie tout le temps de nouveaux arrêts sur les monnaies, ce qui rend le commerce très difficile.

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