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Lettre 4680 de Hans Kaspar II Escher à Jean-Alphonse Turrettini

Zurich 28.08.1734

En partant de

Escher n'est arrivé à Zurich que samedi passé, s'étant arrêté en route à Saint-Saphorin, chez le général [de Pesmes de Saint-Saphorin], et à Colombier chez [Hans Heinrich] Bodmer. Il remercie JA et sa belle-famille de toutes les amabilités qu'il a reçues de leur part; il est content d'avoir rencontré JA à Genève comme celui-ci l'avait rencontré à Zurich. Pour cette vie, c'est suffisant. Escher est confus que les occupations dont il a été accablé à son retour l'aient empêché de s'acquitter plus p...

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Zurich 28.08.1734


Lettre autographe, signée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.E.5


En partant de


Escher n'est arrivé à Zurich que samedi passé, s'étant arrêté en route à Saint-Saphorin, chez le général [de Pesmes de Saint-Saphorin], et à Colombier chez [Hans Heinrich] Bodmer. Il remercie JA et sa belle-famille de toutes les amabilités qu'il a reçues de leur part; il est content d'avoir rencontré JA à Genève comme celui-ci l'avait rencontré à Zurich. Pour cette vie, c'est suffisant. Escher est confus que les occupations dont il a été accablé à son retour l'aient empêché de s'acquitter plus promptement de ce que JA lui demandait dans sa lettre du 24; puisque le syndic de la garde [Jean Trembley] n'a pas jugé à propos de revenir en ville pendant la présence d'Escher et de ses collègues [Johannes III Escher, Luternau et Abraham Sinner], il fera bien de laisser quelque peu évaporer les mauvaises humeurs; on n'est pas dégoûté de lui mais on s'en méfie. La méfiance ne durera pas très longtemps, surtout dès lors que chacun essayera d'étouffer l'esprit de parti parmi les Messieurs du Magistrat et que, sans exprimer des regrets, on observera tout ce dont on a convenu, en oubliant parfaitement le passé, comme le demande le bien public. Genève a un beau corps de bourgeoisie; il n'y a remarqué, en général, que de bonnes intentions et il faut dire qu'ils ont été fort contrariés dans une demande juste, à savoir celle des impôts. La bourgeoisie s'est conduite aussi sagement qu'on peut le désirer d'une multitude et il sera donc facile de bien la mener à l'avenir; surtout il ne faut pas garder à son égard d'esprit de vengeance et il faut veiller à rétablir une bonne confiance, sans laquelle aucune république ne saurait subsister. JA voudra bien excuser sa franchise mais son opinion sur les impôts n'a pas changé depuis le debut de cette affaire. Ce que JA lui a écrit de [Jean-Frédéric I] Ostervald l'a fait rougir car le Neuchâtelois témoigne avoir une trop bonne opinion de lui. Il adresse ses salutations à toute la famille de JA et lui transmet celles de son collègue Escher.

Adresse

[Genève]


Lieux

Émission

Zurich

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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