Lettre 4127 de Jean-Frédéric I Ostervald à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 491 (f.130-131)

Je ne doute pas... que

Ostervald ne doute pas de la part prise par JA à la douleur causée à l'expéditeur par la mort de [François] Chambrier, son beau-frère, qui était du reste connu du Genevois. Avec cette mort, Ostervald perd un autre lui-même; cette disparition est aussi une grande perte pour l'Église et pour les affaires publiques. Il accomplissait son devoir avec beaucoup d'attachement, il avait un grand respect pour la religion et beaucoup d'affection pour les pasteurs, de même que du zèle et de la fermeté envers la discipline ecclésiastique (c'était également le premier ancien du Consistoire). Depuis qu'il est mort, Ostervald n'a plus qu'un grand vide devant lui. Mais, comme le dit JA, il faut se soumettre à la volonté de Dieu. Il a été emporté, en huit jours, par un de ces rhumes avec fièvre et insomnie dont Ostervald lui-même a été victime. Il s'était formé à la fin une fluxion à la poitrine. Il est attristé par ce qu'il a appris de l'état du syndic [Antoine] Tronchin; il savait déjà, par une lettre de son frère [Jean], qu'il était dans un état languissant. C'était du reste cet état d'abattement qu'on avait remarqué, depuis des mois, chez Chambrier. Il a beaucoup d'affection pour Messieurs Tronchin, à cause et de leur père [Louis I] et de leur propre vertu. Il n'est pas très au courant de l'affaire [Johann Jakob] Wettstein, l'état de santé de son fils [Jean-Rodolphe II] ne lui permettant pas d'écrire de façon détaillée. Il lui semble, sans pourtant entrer dans les détails de la chose ni dans les sentiments qu'on attribue à cet homme, qu'il a eu le tort de provoquer tous ces mouvements; ces esprits hardis causent toujours des troubles alors qu'il faudrait être prudent avec des idées qui peuvent provoquer du scandale. Ces disputes, auxquelles le peuple est associé, ne servent qu'à semer le doute sur la religion. Ostervald est content d'apprendre l'état de [Jean-Robert] Chouet. Ott le père [Johann Baptista] est, lui aussi, parfaitement rétabli et a repris ses fonctions.

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Genève

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Genève

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