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Lettre 3788 de Antoine Chopy à Jean-Alphonse Turrettini

[Genève] 24.06.1727

J'ai long têms

Chopy a su que JA avait pris sa défense lors de la discussion de son cas à la Compagnie des pasteurs le jour de la censure des régents. Il remercie JA d'avoir parlé de lui dans un lieu où l'on dit tout ce qu'on veut contre une personne absente. Il lui donne sa version des faits. Il réfute en effet toutes les accusations portées contre lui, dont la source est son ennemi déclaré et un écolier menteur. Il n'a jamais en effet refusé de saluer le principal chaque fois qu'il l'a rencontré, même s'il r...

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[Genève] 24.06.1727


Lettre autographe, signée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.C.20


J'ai long têms


Chopy a su que JA avait pris sa défense lors de la discussion de son cas à la Compagnie des pasteurs le jour de la censure des régents. Il remercie JA d'avoir parlé de lui dans un lieu où l'on dit tout ce qu'on veut contre une personne absente. Il lui donne sa version des faits. Il réfute en effet toutes les accusations portées contre lui, dont la source est son ennemi déclaré et un écolier menteur. Il n'a jamais en effet refusé de saluer le principal chaque fois qu'il l'a rencontré, même s'il reconnaît que sa vue n'est pas très bonne; il n'a jamais donné de congés inopinés aux écoliers et quand ceux-ci ne sont pas venus, par libertinage, il est resté seul dans la classe; il n'a jamais fait de cartes de géographie en classe; il n'a pas pu obtenir de grands résultats des écoliers de IIe en raison de leur faiblesse au départ. La tablature exige d'eux des choses auxquelles ils sont incapables de s'appliquer puisque les bases leur font défaut. Il a donc été obligé d'employer l'année à combler leurs lacunes. Pour ce qui est de l'affaire qui concerne le jeune [Marc (?)] Mollet, il reconnaît avoir refusé ses excuses au sujet de ses absences parce qu'il les a présentées par l'intermédiaire de sa petite sœur, une fillette de 7/8 ans, trop jeune pour être chargée d'une telle commission. Poussé à aller chercher ses excuses auprès de son père, il n'est pas revenu dans la classe. À la même occasion, les écoliers ont dit à Chopy que [Jean-Antoine II] de Normandie attendait dans la rue, n'ayant pas le courage d'entrer dans la classe. Emu par cette timidité, qui contrastait avec l'effronterie de l'autre, il a fait entrer de Normandie. Une autre fois le même Mollet lui a présenté un papier, censé être l'excuse de son père, à l'entrée de l'allée qui sépare la IVe classe de la IIIe ; il lui dit que ce n'était pas l'endroit où il recevait les excuses et le poussa de la main vers le collège; l'écolier courut devant lui mais Chopy ne le trouva pas par la suite dans la classe. Il est également faux qu'il ne lui faisait rien faire durant la classe; il avait les mêmes devoirs que les autres et était soumis au même traitement. Le fait est qu'il fuguait plusieurs fois par semaine, en entraînant les autres écoliers avec lui, pour aller jouer aux Bastions pendant la durée de la classe. Son père était au courant et allait souvent pleurer auprès de Chopy. Or, lorsque Chopy s'est donné les moyens efficaces de réagir, le père n'a plus été d'accord et s'est estimé personnellement offensé. On l'a accusé de négliger cette dernière année ses écoliers alors qu'il s'est consacré à sa tâche avec beaucoup d'ardeur et de diligence. La tentation serait grande d'abandonner un emploi fatigant, rebutant et peu honorable mais il est encouragé par le soutien de JA.

Adresse

[Genève]


Lieux

Émission

Genève

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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