Lettre 2082 de Samuel Werenfels Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (L)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.W.3-II

Doleo... cum considero

Werenfels est sincèrement navré de toute la peine et de tous les soucis que ses affaires financières causent à JA. Il a toujours suivi ses conseils et il ne faut rien regretter aujourd'hui. Il préfère de beaucoup ce qu'on lui offre à la transaction qui contient, s'il comprend bien, pas mal d'incertitudes. En revanche, pour ce qui est des marchandises de Leipzig, il ne peut pas accepter la proposition puisqu'il ne connaît personne qui puisse juger de la chose ni les vendre. Il préfèrerait donc recevoir tout l'argent qu'on pourrait obtenir à la place de la totalité de la somme. Si on ne peut pas obtenir plus, il se contentera de la moitié. Il remercie [Marc-Conrad] Trembley pour la part amicale qu'il prend dans cette affaire. Il lui aurait écrit s'il n'avait pas été pris par plusieurs affaires et s'il n'avait pas dû s'exprimer en français, ce qui est pour lui très lourd. Il se rappelle avec sympathie de Testart, qui est apparenté à [Abraham (?)] Thonnet; il a préféré traduire en français certaines des dissertations de Werenfels plutôt que d'écrire lui-même sur ce sujet. Le modèle a bien dépassé le maître, c'est un homme savant, capable de faire valoir ce qui n'a pas beaucoup de prix. Werenfels se réjouit que JA approuve l'argument de sa dernière dissertation [Disputatio adversus securitatem carnalem].

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