5000 Lettres

Lettre 2034 de Jean Sartoris Ă  Jean-Alphonse Turrettini

[Genève] av.08.11.1709 [s.d.]

Je suis tres faché

Sartoris est navré que JA ait eu une nouvelle attaque; il semble néanmoins qu'il aille à présent un peu mieux. Et voilà ce qu'il en est pour l'affaire en question. Samedi ils étaient chez [Jean-Antoine (?)] Fatio, selon ce qui avait été décidé le jour précédent. Au moment du café, [Antoine I] Léger leur fit connaître franchement la malhonnêteté de ce procédé; d'après lui, c'était une manière de chagriner non seulement lui mais aussi et surtout JA et [Étienne] Jallabert. Ensuite ils sont allés à...

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Lettre 2034 de Jean Sartoris Ă  Jean-Alphonse Turrettini

[Genève] av.08.11.1709 [s.d.]


Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.S.7


Je suis tres faché


Sartoris est navré que JA ait eu une nouvelle attaque; il semble néanmoins qu'il aille à présent un peu mieux. Et voilà ce qu'il en est pour l'affaire en question. Samedi ils étaient chez [Jean-Antoine (?)] Fatio, selon ce qui avait été décidé le jour précédent. Au moment du café, [Antoine I] Léger leur fit connaître franchement la malhonnêteté de ce procédé; d'après lui, c'était une manière de chagriner non seulement lui mais aussi et surtout JA et [Étienne] Jallabert. Ensuite ils sont allés à la Treille voire [Antoine I] Maurice à qui ils ont parlé à cœur ouvert de toute l'affaire; tant mieux s'il rapporte à d'autres leur conversation, cela les fera réfléchir. Mardi il a vu le conseiller [Daniel (?)] Le Clerc à la Bibliothèque; il lui a recommandé de dire à Léger de ne pas se décourager, ce qui ferait le jeu des autres messieurs. Le Clerc lui a dit que tout devrait bien se passer pourvu que la Compagnie demande au Conseil de laisser les choses comme elles sont actuellement. Sartoris répondit qu'il était sûr que la Compagnie prendrait ce parti parce que, si elle agissait autrement, elle se retrouverait avec un seul professeur de théologie en cas de maladie de JA. Il a renseigné Léger et [Domaine (?)] Butini sur cette conversation; ce dernier ira en Conseil avec [Ézéchiel] Gallatin. Il [Butini (?)] lui a dit hier qu'on avait dessein de retenir les parents de JA comme juges; Sartoris et Léger lui répondirent que c'était le même cas que pour toutes les autres délibérations et qu'il fallait suivre la même procédure. Pour l'affaire de Léger, qui devra être portée en Conseil à cause des frais qu'il y aurait à la suite de la vacance de la chaire de philosophie, il serait bon que, comme au mois de mai dernier, JA fît une lettre sur l'état chancelant de sa santé. Il a insinué à tout ceux à qui il a parlé ce que JA lui a marqué sur Cal[andrini, Bénédict] dans sa dernière lettre. Mais il craint qu'il n'y ait pas assez de courageux pour ouvrir la bouche à ce sujet. Et cela d'autant plus que samedi chez Fatio on s'était plaint de ce qu'on avait voulu mettre ce monsieur en jeu il y a deux ans, ce qui le mettait maintenant dans une grande colère. Enfin cette affaire devrait réussir, à moins qu'il y ait de grandes menées au Conseil.

Adresse

Genève

Commentaire

Sartoris suggère ici à JA de faire une lettre sur l'état chancelant de sa santé, ce que JA fait dans la lettre 2035, que nous avons datée d'av. 08.11.1709. Notre lettre précède donc cette dernière.


Lieux

Émission

Genève

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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