Lettre 1714 de Jean Sartoris à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.S.7

Je viens... de conferer

Sartoris vient de conférer avec [Domaine (?)] Butini sur la réquisition de ces messieurs. Il ne croit pas qu'on puisse s'assembler aujourd'hui, à moins que ce ne soit après sept heures du soir. Demain l'assemblée pourrait se tenir après le Consistoire. À JA d'en juger et de dire s'il veut qu'on se réunisse chez lui. L'avantage de se réunir demain c'est qu'il pourrait y avoir quelques ministres de la campagne. Depuis son dernier billet à JA, Sartoris a eu un scrupule sur l'opportunité que lui et son correspondant assistent aux délibérations; en effet, puisque ce sont eux qui ont tenu les discours qu'on veut faire enregistrer, on pourra dire qu'ils agissent pour eux-mêmes. Il faudrait peut-être laisser faire aux autres messieurs. [Jean-Antoine] Fatio lui fait de la peine dans ces délibérations.

Adresse

Genève

Commentaire

Ce billet de Sartoris est le premer d'une série de lettres non datées et au contenu parfois obscur (voir 1715, 1725 et 1730) dont nous pensons qu'elles se rattachent à l'affaire de l'abolition de la signature obligatoire de la Formula Consensus. Le terminus a quo que nous proposons pour celle-ci se réfère à une séance du Petit Conseil lors de laquelle JA et Sartoris avaient été reçus comme députés de la Compagnie des pasteurs et avaient prononcé chacun un discours pour justifier les décisions prises par celle-ci dans sa séance du 29.06.1706 (voir RC 206, 29.06.1706, f.278-279; les deux discours autographes sont collés l'un à la suite de l'autre entre les deux folios cités). Apparemment le front conservateur, qui désapprouvait les modifications envisagées par la Compagnie, ne voulait pas que les discours de JA et Sartoris figurent dans le registre de la Compagnie, d'où les tensions et les démarches dont notre lettre se fait l'écho.

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre