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Lettre 1389 de Philippe Madaillan de Lesparre  à Jean-Alphonse Turrettini

Paris 03.04.1702 [03.04.]

Il n'y a que quelques

Madaillan n'est de retour à Paris que depuis quelques jours. Il avait entrepris son voyage sur les instances de sa famille qui l'a presque forcé à aller la visiter. Cela faisait très longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus et la joie en a été d'autant plus grande; une joie, faut-il bien le dire, dissipée par la perspective de devoir se séparer, peut-être pour toujours. Et c'est avec beaucoup de douleur qu'ils l'ont fait. Le voyage a duré 27 jours dont malheureusement 18 de marche, si bien que son...

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Paris 03.04.1702 [03.04.]


Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 488 (f.117-118)


Il n'y a que quelques


Madaillan n'est de retour à Paris que depuis quelques jours. Il avait entrepris son voyage sur les instances de sa famille qui l'a presque forcé à aller la visiter. Cela faisait très longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus et la joie en a été d'autant plus grande; une joie, faut-il bien le dire, dissipée par la perspective de devoir se séparer, peut-être pour toujours. Et c'est avec beaucoup de douleur qu'ils l'ont fait. Le voyage a duré 27 jours dont malheureusement 18 de marche, si bien que son séjour n'a été que de 9 jours. Sitôt arrivé à Paris, il a lu, avec un plaisir et une instruction extrêmes, ce que JA lui avait envoyé. Cette lecture a été pour lui d'un très grand secours spirituel, ce qui l'engage malgré lui à se servir du secours temporel que JA lui offre avec tant de charité. Il n'est pas dans son caractère de le faire puisqu'il a eu toute sa vie une réticence naturelle à avoir de telles obligations. Ce qui amoindrit néanmoins ses scrupules, c'est que JA fait pour lui un peu la fonction de père spirituel. Il ne peut pas dire pour le moment quand il partira. Il faudrait que tout le monde puisse bénéficier de la lecture de l'écrit de JA mais il ne sait pas encore comment cela pourrait se faire, même s'il tâche de s'y employer. Mais il faudrait que JA le renseignât sur ce qu'il en est à Genève, de façon à ce qu'il puisse prendre des mesures adéquates. Tout le monde pense à Paris qu'il est très troublé par l'incertitude de son sort mais il a des principes qui lui donnent une très grande assurance. Sa seule crainte est de ne pas être digne des grâces de Dieu. Il envoie ses salutations à plusieurs personnes de Genève dont le professeur [Louis I] Tronchin auquel il n'a pas le temps d'écrire, Messieurs Maurice père et fils [Antoine I et Charles], le conseiller [Isaac] Pictet et le professeur [Bénédict] Pictet. Il est aussi très obligé au syndic [Ami] Le Fort de sa réponse.

Adresse

Genève

Commentaire

Pour la datation, voir commentaire lettre 1371.


Lieux

Émission

Paris

Réception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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